
Alors que le contexte géopolitique est particulièrement vif ces derniers mois, la question du renseignement militaire est un sujet crucial. Parmi les moyens de récolter des informations décisives, les satellites militaires ont toute leur importance. En effet, ceux de géolocalisation permettent d’obtenir de précieuses indications pour savoir comment déplacer tel ou tel bataillon sur le champ de bataille. De même, les satellites de communication assurent les transmissions entre les différents corps de l’armée, note franceinfo.
Ces moyens actifs sont complétés par les images satellites qui permettent la collecte de renseignements de diverses manières. Ainsi, la méthode par infrarouge offre la possibilité de relever l’empreinte thermique des voitures, camions et autres véhicules de l’ennemi. Pour ce qui est de l’imagerie par radar, elle assure le suivi en temps réel, en pleine journée ou la nuit tombée, des déplacements au sol sur un terrain de conflit. Ce qui a fait dire à Philippe Steininger, conseiller militaire du président du Centre national d’études spatiales (Cnes), dans un colloque de l’armée de l’air et de l’espace organisé à Paris, que «cela deviendra impossible de dissimuler une manœuvre militaire d’une ampleur significative, il faudra procéder autrement».
Les États-Unis dominent l’espace
Sans surprise, les Etats-Unis sont une puissance inégalable pour l’instant dans l’espace. C’est le constat que fait Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, auprès de franceinfo. Et pour cause, 75% des satellites actifs en orbite à l’heure actuelle sont sous pavillon américain. Cela représente environ 8 250 satellites sur les 11 000 que l’on trouve dans le ciel. Le désormais très proche de Donald Trump, Elon Musk, serait à l’origine de la majorité des lancements.
Autant être clair, la France est loin de refaire son retard. Et pour cause, la Chine est la deuxième plus grande puissance satellitaire mondiale. En troisième position suit la Russie. L’ensemble des États européens ne sont qu’au pied du podium. L’Hexagone ne baisse pas pour autant les bras. Ainsi, comme le rappelle franceinfo, Yoda est «en cours de finalisation». Ce satellite patrouilleur-gendarme devra, dans les années à venir, alerter les autorités en cas d’approche étrangère inhabituelle dans l’environnement direct des satellites dits sensibles.


















