
La débâcle continue pour le musée du Louvre. Quelques semaines après le casse qui a fait grand bruit, l’un des endroits les plus connus de la planète est à nouveau dans l’œil du cyclone ! Et pour cause, le 27 novembre dernier, une fuite d’eau a inondé la bibliothèque du département des Antiquités égyptiennes, a-t-on récemment appris. Dimanche 7 décembre, la direction a pris la parole et a expliqué que 300 à 400 ouvrages avaient été touchés par cet incident. «Aucun ouvrage patrimonial n'est concerné par ce dégât», tempère Francis Steinbock, administrateur général adjoint du musée. En outre, ils ne sont pas perdus. «Ils vont sécher, on va les envoyer chez le relieur pour les remettre en état puis ils seront remis sur étagère», assure-t-il.
Un constat loin d’être suffisant pour Didier Rykner, fondateur de La Tribune de l'Art, le média qui a révélé l’affaire. Interrogé au micro de RTL, il estime que l’on «pouvait très bien, pour quelques milliers d'euros, sécuriser tout cela». Pire encore, le personnel du Louvre en aurait informé sa direction qui n’aurait pas réagi. Le papier bulle est encore utilisé pour conserver de précieux livres, quand il faudrait investir dans des armoires dédiées. «Le Louvre n'a rien fait pour éviter cette catastrophe», résume-t-il.
La CGT-Culture réagit
De son côté, la direction du musée justifie la fuite d’eau. D’après elle, il s'agirait d'une erreur humaine. Un membre du personnel aurait ouvert, par inadvertance, une vanne. Cette dernière aurait entraîné la fuite d'une canalisation au plafond. Et pour cause, le réseau hydraulique serait obsolète. Il sera remplacé à compter de septembre 2026. Reconnaissant que cet épisode est «extrêmement regrettable», Francis Steinbock affirme que la direction va «renforcer les sécurités de manière à éviter toute erreur humaine».
La CFDT-Culture ne s’est pas non plus fait prier pour réagir. Dans un communiqué diffusé dans la presse, le syndicat estime que «ce nouvel incident confirme une situation qui se dégrade depuis trop longtemps». Il dénonce «la fragilité des infrastructures, l’absence de visibilité stratégique sur les travaux et les conditions de travail dégradées». Et de conclure : «La protection des collections comme la sécurité des agentes et agents et des visiteurs restent insuffisamment garanties.»
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