La Russie n’abandonne pas sur le front ukrainien et renforce sans cesse son arsenal militaire pour mener à bien ses opérations. Dernière avancée technologique en date : son drone naval à fibre optique testé en mer Noire. Mais de l’autre côté, Kiev n’abandonne pas non plus. Drone «Mini Shark», missiles balistiques FP-7 et FP-9 ou encore missile Flamengo... Et surtout, l’Ukraine détruit du matériel militaire russe stratégique et coûteux comme deux hélicoptères Mi-8 début septembre ou l’avion de chasse SU-30 SM à la mi-août.

Comme l’a appris Le Parisien, les forces ukrainiennes viendraient également de détruire un système de missiles antiaériens adverse très puissant. Le Buk-M3 aurait été visé le 14 septembre dernier près d’Oleksandrivka (au nord de Zaporijjia et de Donetsk), d’après une vidéo relayée par l’agence de renseignement militaire ukrainienne (HUR). Ce Buk-M3 est un des plus puissants systèmes de défense aérienne russes, une batterie sol-air de moyenne portée évaluée entre 40 et 50 millions de dollars, et développée dans les années 1970.

Jusqu’à 36 cibles engagées simultanément

Si l’engin a été amélioré de nombreuses fois depuis sa mise en service, il sert essentiellement à viser des cibles aériennes telles que des missiles de croisières, mais surtout des avions, des hélicoptères ou encore des drones, indique Le Parisien. Il pourrait même engager jusqu’à 36 cibles simultanément. Ciblés par l’Ukraine depuis quelques mois, ces Buk-M3 sont particulièrement craints par l’Ukraine qui n’hésite pas à les viser.

Kiev en aurait déjà détruit à deux reprises cette année en février et mai, dont un déjà dans le secteur de Zaporijjia. Le Buk-M3 avait été rendu tristement célèbre lors du crash du vol de la Malaysia Airlines MH17 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur et qui s’était désintégré au-dessus de la région de Donetsk en 2014. Très rapidement, les séparatistes prorusses avaient été accusés d’avoir tiré un missile Buk. Au total, 283 passagers et 15 membres de l'équipage avaient péri.

Cette nouvelle cible n’arrange pas les affaires de la Russie dont la situation économique serait actuellement fortement impactée. Avec une inflation de plus de 8% en un an, la Banque centrale russe a dû abaisser son taux directeur de 18% à 17%. En outre, le «bortsch index» fait également état d’une grave crise dans l’alimentaire, avec un prix des pommes de terre qui a par exemple été multiplié par trois.