
Kiev continue son offensive sur les appareils ennemis de grande valeur. Après avoir visé «l'avion espion» russe A-50, l’Ukraine s’est attaquée aux avions de chasse Su-35, au lanceur Iskander et dernièrement à l’avion équipé de missiles balistiques hypersoniques MiG-31K. Une stratégie de destruction par l’intérieur qui vise à affaiblir les capacités offensives, mais également de défense, russes. Et celle-ci se poursuit, à en croire Le Parisien. Cette fois-ci, Kiev s’attaque à des radars réputés, en particulier les Yastreb-AV, un radar de contrebatterie.
C’est le 413e bataillon «RAID» (une unité des forces des systèmes sans pilote spécialisée dans la guerre des drones) qui a publié ce jeudi 19 juin des images des attaques menées sur ces systèmes radars. Si on ne sait pas exactement si ces appareils ont été détruits, ils semblent avoir été touchés, selon les images diffusées, le premier par un drone kamikaze et le second par des tirs d’artillerie. Nos confrères évoquent l’utilisation du système américain HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems).
FPV drone operators from the Raid battalion destroyed a russian "Yastreb-AV" radar system.
— Defense of Ukraine (@DefenceU) June 18, 2025
The "Yastreb-AV" is considered russia's most advanced radar complex used for locating artillery firing positions. Its estimated cost is around $250 million. pic.twitter.com/Bz1KUM0TDa
Le premier Yastreb-AV déployé en 2024, déjà détruit
Pourquoi est-ce une attaque coûteuse pour la Russie ? Car les systèmes radars Yastreb-AV sont extrêmement chers. Il faut compter pas moins de 250 millions d’euros pour un seul appareil, selon l’Ukraine. D’après le site Air & Cosmos, ce radar, aussi appelé 1K148E, est utilisé pour localiser les départs de tir de lance-roquettes multiples, lance-missiles ou des pièces d'artillerie. Il a été déployé sur le front en Ukraine début 2024 et avait déjà été attaqué par Kiev.
Spécialistes de la guerre en Ukraine, les membres de l’Open Source Intelligence (Osint) avaient authentifié à l’époque cette destruction à l’aide de vidéos. Il se trouvait alors dans la région de Kherson. Système assez récent, il est encore méconnu. Seul son châssis a été mis au jour : un 8x8 BAZ-6910. La Russie s’en sert également pour surveiller le champ de bataille. Un nouveau coup dur pour Moscou ?



















