
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé mercredi 26 juin que l’armée française avait abattu « moins de dix drones » envoyés par l’Iran contre Israël, selon L’Orient-Le Jour. Une déclaration faite devant l’Assemblée nationale, dans un contexte régional tendu, quelques heures après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre les deux pays ennemis.
Ces interceptions ont été réalisées « soit par des systèmes de défense sol-air, soit par nos avions de chasse Rafale », a précisé le ministre. Les drones visés survolaient les « emprises » françaises dans la région, a-t-il aussi indiqué. « Nous protégeons nos bases dans la région, en légitime défense », a-t-il également écrit sur X, ce jeudi. Autrement dit, la France n’est pas intervenue au nom d’Israël, mais pour défendre ses propres intérêts, avec des conséquences favorables pour l'État israélien.
Une aide indirecte mais stratégique
D’après les chiffres avancés par le ministre, l’Iran aurait tiré environ 400 missiles balistiques et un millier de drones en direction d’Israël au cours de ce conflit de douze jours. En représailles, Israël a lancé une offensive le 13 juin, ciblant selon ses dires les capacités nucléaires iraniennes. Plusieurs scientifiques et responsables militaires iraniens ont été tués. Téhéran a répliqué à son tour par des tirs massifs, causant au moins 28 morts en Israël, selon les autorités locales.
Du côté iranien, 610 personnes ont été tuées et près de 5 000 blessées, dont de nombreux civils, d’après Téhéran. Des organisations de défense des droits humains évoquent elles aussi plusieurs centaines de morts civiles. Un cessez-le-feu est entré en vigueur mardi, sans qu’il soit clair s’il tiendra dans la durée. En toile de fond, la participation technique de puissances extérieures comme la France illustre les ramifications régionales de ce conflit.


















