
«Une réalité qui a dépassé la fiction». Face à la presse, la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz a partagé son choc face au décès de Raphaël Graven, connu sous le nom de Jean Pormanove. Trois jours après la mort du streamer, diffusée en direct sur la plateforme Kick le lundi 17 août, Clara Chappaz a annoncé vouloir sortir de ce «Far West numérique».
Selon les médecins qui ont pratiqué l’autopsie, «les causes probables du décès apparaissent donc d’origine médicale ou toxicologique», excluant ainsi «l’intervention d’un tiers». Néanmoins, les pratiques d’humiliation que subissaient le streamer sur Kick «interroge» la ministre. Elle souhaite ainsi questionner «la responsabilité des auteurs présumés de ces vidéos» mais également «les personnes qui regardent» ce type de contenu. «200 000 personnes suivaient la chaîne» diffusant les humiliations faites sur Jean Pormanove, rappelle Clara Chappaz. Soit autant d’abonnés qui ont déboursé la somme de 5 euros sur la plateforme Kick.
L’enquête «ira au bout»
«J’ai échangé avec la plateforme», révèle-t-elle, pour savoir combien d’argent s’était justement fait les streamers avec la diffusion de leurs lives. Une enquête est en cours depuis l’article de Mediapart, sorti en décembre dernier, et «elle ira au bout», assure Clara Chappaz.
Aussi, l’Arcom a commencé un travail dès le mois de décembre «pour pouvoir comprendre quelle est la responsabilité de la plateforme et pouvoir s’assurer si oui ou non il y a avait des défaillances». «Mon rôle est de m’assurer que l’on est les bons outils pour sortir de ce far west numérique dans lequel nous sommes aujourd'hui», a conclu la ministre.


















