
La France traverse une crise sans précédent au XXIe siècle : de gouvernance, politique, mais surtout économique. C’est dans ce contexte que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit bâtir un budget en vue de 2026. Mais pour l’ancien ministre, président et fondateur de l’UDI, Jean-Louis Borloo, il faut se servir de cette crise. Car aujourd’hui, selon lui, «on va à la catastrophe». Citant les exemples de l’état du logement, des universités, de la jeunesse, de l’agriculture, de l’hôpital et des comptes, l’ancien ministre a rappelé sur BFMTV que «les rustines coûtent très très cher».
Mais surtout, Jean-Louis Borloo a mis en garde sur le déficit, évalué à 170 milliards d’euros cette année «et 200 milliards dans deux ans». Comment l’expliquer ? «C’est le résultat de notre désorganisation», a-t-il lancé sur BFMTV, assurant qu’«aucun pays au monde ne fonctionne comme la France». Dans un pays où «tout le monde s’occupe de tout», l’ancien ministre de l’Emploi a mis en avant le chiffre de 33% équivalant à «la richesse gérée par 8 000 organismes paritaires».
Un «système fou, complètement émietté», selon Jean-Louis Borloo
Au cours de son argumentaire, Jean-Louis Borloo considère qu’il existe deux modes de gouvernance : l’un «où c’est centralisé», l’autre «où c’est fédéral». Et pourtant, en France, «on est dans un système hybridé», déplore l’ancien ministre. «On est dans un système fou, complètement émietté, l’Etat lui-même ne sait plus où sont les 2 400 milliards d’immobilier public», fustige-t-il.
Un tableau plutôt alarmant ? «C’est rassurant, car nos marges de manœuvre sont considérables», décrypte Jean-Louis Borloo, pour qui cette désorganisation coûte 160 milliards d’euros. Donc bien plus que les 40 milliards recherchés dans le cadre du budget présenté par François Bayrou cet été. Mais tant que le pays sera «inefficace», constate le fondateur de l’UDI, rien ne fonctionnera. «Il faut qu’on réorganise le pays», martèle-t-il.



















