
Pavel Durov n’est plus en France ! Pourtant le 24 août 2024, alors qu’il arrivait dans le pays, le fondateur de Telegram a été arrêté à l’aéroport du Bourget, soupçonné par la justice française de ne pas avoir modéré suffisamment sa messagerie Telegram. Mis en examen, il s’était engagé moins de deux semaines plus tard «à ce que la modération sur Telegram, actuellement critiquée, devienne une source de fierté». Assigné à résidence, il avait dû verser cinq millions d’euros, rappelait Capital, et devait pointer au commissariat deux fois par semaine.
Mais cette assignation semble terminée. Selon des sources proches du dossier citées par Radio France, Pavel Durov a été autorisé à quitter la France et surtout à se rendre à Dubaï. Disposant d’un passeport russe, mais également émirien et christophien, Pavel Durov possède également un passeport français depuis août 2021. Il lui a donc été rendu. Cet octroi de passeport avait été réalisé en catimini et pose toujours question, même s’il avait été évoqué à l’époque sa participation au «rayonnement international de notre pays».
Durov, un symbole aux yeux de la Russie ?
Mais alors pourquoi a-t-il pu récupérer son passeport afin de s’envoler à Dubaï ? D’abord en faisant son «mea-culpa» et en s’engageant à mieux contrôler Telegram. Mais surtout, rappelle Radio France, il a collaboré avec la justice française afin de délivrer des informations précieuses sur certains utilisateurs.
Si début 2024, il n’avait répondu favorablement qu’à quatre demandes judiciaires, il a délivré depuis son arrestation plus de 10 000 informations sur différents utilisateurs. Il y a enfin un contexte géopolitique à prendre en compte. Considéré comme un dissident dans un premier temps, Pavel Durov est rapidement devenu un symbole en Russie après son arrestation en France. La Russie avait alors alerté la France contre «toute persécution politique».
Elon Musk avait, à son tour, lancé un hashtag «FreePavel» en soutien. Dans un contexte où les Etats-Unis discutent avec la Russie d’un possible cessez-le-feu entre Kiev et Moscou, son départ de France peut être un symbole. Rappelons que Telegram est un des canaux favoris de l’armée ukrainienne sur le front.



















