
Avec l’idée d’une allocation sociale unique, relancée récemment par Sébastien Lecornu, émerge également celle d’un plafonnement des aides sociales. Selon un sondage Odoxa pour la Fondation iFRAP publié en septembre, une majorité de Français soutient cette mesure. Comme le souligne Agnès Verdier-Molinié dans son édito économique sur Europe 1 ce jeudi 20 novembre, «c'est une attente importante des Français qui sont 72% à être pour un maximum de 1 500 euros par mois», selon ce sondage.
«Si on plafonnait, on rajouterait une dizaine de milliards d’euros d’économies par an, ce qui n’est pas négligeable», estime la directrice de l’iFRAP. Selon elle, «il faudrait aussi que ce projet de loi inscrive l’obligation de faire apparaître dans le revenu fiscal de référence l’ensemble des aides sociales touchées sous critères de ressources». Une mesure qui «permettrait aussi de faire des statistiques beaucoup plus avancées et d’identifier les doublons et d’anticiper pour la fusion avec les autres aides pour faire une vraie allocation sociale unique».
Un projet de loi attendu en décembre
Le 14 novembre dernier, lors des Assises des départements, Sébastien Lecornu a annoncé vouloir «rapprocher la prime d’activité, le RSA et un certain nombre d’aides au logement» derrière le terme d’«allocation sociale unique». Ces prestations sociales seraient alors versées en une seule fois, à une date commune. A l’ère du numérique, «il est invraisemblable que la France ne soit pas encore capable de proposer une allocation sociale unique», avait souligné le Premier ministre.
Le chef du gouvernement assure que cette réforme n’a pas pour objectif de réduire le montant des aides sociales, comme le craignent certaines associations, mais de réaliser «des économies de gestion». «Il est temps d’enfin créer un vrai social.gouv.fr qui permet aux travailleurs sociaux» et aux départements chargés des aides sociales, «de pouvoir justement avoir un accompagnement personnalisé» des bénéficiaires, a précisé Sébastien Lecornu. Le gouvernement déposera un projet de loi en décembre en faveur de cette «allocation sociale unique».


















