Malgré les menaces de Donald Trump, qui a affirmé couper les financements à la ville si ce «communiste» était élu, c'est bien Zohran Mamdani qui a remporté la course pour devenir le nouveau maire de New York. À peine âgé de 34 ans, ce militant de gauche originaire d'Ouganda, naturalisé américain en 2018, et issu d'une famille intellectuelle indienne devient le plus jeune maire de New-York. Ses deux parents, Mira Nair et Mahmood Mamdani, ont fréquenté Harvard, rapporte France Info, et sa mère, réalisatrice, a remporté la Caméra d'or au Festival de Cannes en 1998.

À l'âge de sept ans, il immigre à New York, lorsque son père est nommé professeur à la prestigieuse université de Columbia. Après son diplôme en études africaines dans un établissement supérieur de l'État du Maine, Zohran Mamdani se tourne vers la politique. Musulman et militant pro-palestinien, il est en couple avec l'illustratrice et militante d'origine syrienne Rama Duwaji. Elle a collaboré avec de nombreux journaux américains.

Son programme : le coût de la vie

Encore inconnu du grand public il y a un an, Zohran Mamdani s'est fait élire grâce à son programme tourné le pouvoir d'achat. New York est en effet l'une des villes les plus coûteuses du monde. Le militant socialiste souhaite ajouter plus de justice fiscale et de services publics dans sa ville. Parmi ses mesures, trois ont marqué les esprits : la gratuité des bus, un service de crèche gratuit pour les enfants de six semaines à cinq ans, et l'encadrement des prix des loyers pour trois fois plus de logements qu'à l'heure actuelle.

Des promesses coûteuses que le nouveau maire souhaite financer en augmentant de 2% les revenus des habitants millionnaires et de 11,5% les impôts sur les entreprises de la ville. Respectivement, ces deux mesures devraient rapporter 4 et 5 milliards de dollars. De quoi couvrir les 7 milliards de dollars que représente son programme, d'après les calculs du New York Times. La promesse la plus chère serait la garde d'enfants qui s'élèverait à 6 millions de dollars. Un programme qui ne ravit pas le monde des affaires. Toutefois, certains dirigeants d'entreprise ont été convaincus par le candidat. Le patron de la banque privée JPMorgan a affirmé qu’il «lui offrirait son aide» en cas de victoire, relaie La Tribune.