Des incitations financières qui se limitent souvent à des “effets d’annonce”. Voilà le diagnostic posé par la Cour des comptes sur le système de santé en France. Dans un rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale (Ralfss), dévoilé ce mardi 4 octobre, les Sages de la rue Cambon considèrent que l’investissement financier engagé dans l’accès aux soins et la coordination des soins a produit des “résultats limités”. En cause, une répartition des tâches peu optimale et un modèle de rémunération des professionnels inadapté.

Pourtant, les métiers du soin ont déjà évolué de façon à garantir un meilleur accès aux soins. La Cour des comptes salue notamment la possibilité pour les pharmaciens, entre autres, de vacciner contre la grippe depuis 2019. “Un double gain de productivité découle de ces partages d’actes ou de compétences car, d’une part, ils accroissent l’accessibilité aux soins et, d’autre part, ils diminuent le coût de ces soins dans l’intérêt tant des patients que des finances publiques”, notent les Sages de la rue Cambon.

Davantage déléguer les tâches des médecins aux paramédicaux

Ces derniers appellent ainsi à amplifier le partage des tâches entre les soignants, afin que “le revenu des médecins [soit] moins sensible à la réalisation d’actes à faible valeur ajoutée médicale”. Chose déjà prévue par le gouvernement qui, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, veut permettre aux pharmaciens, infirmiers et sage-femmes de prescrire les vaccins - et non pas seulement les administrer.

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