Un drame a sans doute été évité de justesse. Les images captées par une caméra corporelle policière, diffusées jeudi 14 août et reprises par les médias américains, notamment CBS, montrent David Allsop en conversation avec deux agents sur la passerelle d’embarquement, juste avant le départ. Ce pilote de 52 ans devait assurer, le 15 janvier dernier, le vol 3772 de Southwest Airlines, reliant l’aéroport de Savannah-Hilton Head, en Géorgie, à celui de Chicago-Midway, dans l’Illinois. Mais selon les forces de l’ordre, il présentait des signes évidents d’ivresse. Quelques minutes avant l’embarquement, un agent de la Transportation Security Administration (TSA) a détecté une forte odeur d’alcool émanant de David Allsop, qui a reconnu avoir bu «quelques bières» la veille au soir.

Lors des tests de sobriété, il a eu des difficultés à suivre les consignes, à garder l’équilibre et à fixer son regard. Initialement, il a refusé un prélèvement sanguin destiné à mesurer son alcoolémie, mais a finalement accepté un test sur place, qui s’est avéré positif. L’homme a alors été placé en détention avant d’être libéré sous caution, fixée à 3 500 dollars.

Seuil maximal d’alcoolémie fixé à 0,04%

Ce contretemps a retardé le vol 3772 d’environ cinq heures, impactant les 143 passagers à bord. La compagnie aérienne a présenté ses excuses pour ce désagrément et a annoncé la suspension immédiate de David Allsop.

Aux Etats-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA) impose une interdiction stricte de consommation d’alcool aux pilotes dans les huit heures avant un vol et fixe un seuil maximal d’alcoolémie à 0,04 %. Pourtant, malgré ces règles, des cas d’alcoolémie positive chez des pilotes continuent d’être régulièrement signalés.