
La note s’annonce salée. La grève des contrôleurs aériens français les 3 et 4 juillet derniers a eu de lourdes conséquences financières sur les compagnies aériennes puisque cette dernière leur a coûté environ 120 millions d’euros selon les estimations de l’organisme de surveillance du trafic Eurocontrol. Dans le détail, le mouvement social a provoqué des coûts estimés à 47 millions d’euros pour les retards et environ 73 millions d’euros pour les annulations, a fait savoir Eurocontrol dans un communiqué, rapporte Le Parisien.
Toujours selon l’organisme, lors de ces deux jours de grève, 1 422 vols ont été annulés, soit 4,7 % de l’ensemble des trajets prévus, tandis que 3 713 vols ont quant à eux été impactés par des retards, ce qui représente 10,7 % des trajets.
Une grève déclenchée par deux syndicats minoritaires
Lancée à l’initiative du deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, à savoir l’Unsa-Icna, le mouvement social avait été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT. Selon la Direction générale de l’aviation civile, 272 contrôleurs aériens ont été grévistes le jeudi 3 juillet. Le vendredi 4 juillet, la mobilisation a toutefois été légèrement moindre avec 251 grévistes sur un millier de personnels de service.
Parmi leurs revendications, les syndicats déplorent des outils de travail devenus aujourd’hui obsolètes ainsi qu’un management toxique «incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés». Alors que le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a dénoncé des revendications «inacceptables» auxquelles il a exclu de céder, de son côté, le syndicat Unsa-Icna a salué «une mobilisation historique». Pour l’heure, ce dernier n’a par ailleurs pas donné d’indication sur une possible suite au mouvement social.

















