Connus, méconnus, ou totalement inconnus du grand public, ils ont déclenché des révolutions industrielles et sociales, créé des millions d’emplois, lancé des produits qui ont amélioré notre quotidien… Cet été, Capital vous emmène à la rencontre de 15 grands patrons qui ont chacun à leur façon marqué de leur empreinte l’histoire du business. Notre treizième épisode consacré à Bill Gates, né en 1955.

"Il avait parcouru un long chemin jusqu'à cette pelouse bleue, et son rêve devait lui sembler si proche qu'il pouvait difficilement ne pas le saisir." Cet extrait tiré de Gatsby le Magnifique, l’un de ses romans préférés, Bill Gates l’a fait graver dans sa maison de Medina, près de Seattle, une résidence qu’il a fini de faire construire en 1996. Cette année-là, le businessman est à son apogée dans le monde des affaires. Un an plus tôt, il est même devenu l’homme le plus riche de la planète.

Comme le héros de Scott Fitzgerald, le fondateur de Microsoft incarne alors plus que jamais le symbole du rêve américain. Et son extravagante masure bâtie en flanc de colline en aplomb du lac Washington, à un quart d’heure de son bureau de PDG, illustre à elle seule l’insolente réussite de l’empereur de la micro-informatique. Gates l’a baptisée Xanadu 2.0, clin d’œil cette fois à Citizen Kane, le film d’Orson Welles.

Sa propriété comporte plusieurs pavillons reliés par des souterrains et pourvus d’équipement high-tech dernier-cri, comme cette piscine dotée d’enceintes sous-marines pour écouter la musique sous l’eau. Dans le jardin, Gates a fait aménager un ruisseau artificiel qui grouille de truites et de saumons. Et à l’intérieur, sa vaste bibliothèque abrite le fameux Codex manuscrit de Léonard de Vinci, que le milliardaire a acquis aux enchères en 1994, pour plus de 30 millions de dollars.

Mais ne le prenez pas pour un nabab, Bill déteste ça. « La moindre évocation de son immense fortune a le don de l’agacer, rapporte Daniel Ichbiah dans « Bill Gates et la saga Microsoft », la biographie qu’il lui a consacrée. « L’argent ne me rapporte rien, si ce n’est des questions indiscrètes », évoque l’intéressé.

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