Quelque chose cloche mais Thomas Schmickl n'arrive pas à savoir précisément quel est le problème. C'était en 2007 et le biologiste autrichien passait une partie de l'année à l'East Tennessee State University. Alors qu'il se rendait chaque jour sur le campus de l'université en traversant des champs, il a "ressenti une sensation désagréable". "Je n'ai pas réalisé quel était le problème jusqu'à ce que j'entende un bourdon". Les insectes, s'est-il aperçu, semblaient ostensiblement absents. Thomas Schmickl a fait sortir les professeurs de biologie du bâtiment dans lequel ils travaillaient en leur disant : "Regardez dans le ciel, il n'y a rien qui vole".

Thomas Schmickl, qui dirige aujourd'hui le laboratoire de vie artificielle de l'université de Graz en Autriche, n'avait pas tort. Depuis cet événement, des études menées dans diverses régions du monde ont révélé que les populations d'insectes diminuent ou évoluent. Après avoir travaillé dans le domaine de la robotique des essaims pendant plusieurs années - en s'inspirant de la nature pour former les robots - Thomas Schmickl a décidé d'inverser sa manière de travailler et de concevoir des robots pour aider la nature. Un concept qu'il a appelé "le piratage des écosystèmes".

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement