Les fameuses petites boîtes jaunes pourraient finalement ne pas faire leurs adieux. Si elles sont introuvables depuis maintenant plusieurs mois, un entrepreneur, Rémy Groussard, patron des Ateliers de Tonton Pierrot, une confiserie près de Béziers, se dit prêt à reprendre les Cachous Lajaunie, selon les informations d'Ici Occitanie. Le chef d’entreprise a d’ailleurs directement interpellé le groupe italo-néerlandais qui détient la marque Lajaunie. «Qu’il me contacte !» a lancé l’entrepreneur au groupe. Il assure avoir les fonds nécessaires pour relancer l’entreprise historique à grande échelle.

Et ce confiseur est ambitieux. Il dit vouloir capitaliser sur l’attachement des consommateurs à ce produit historique et emblématique du patrimoine toulousain, pour lui redonner vie. Mais de son côté, Perfetti Van Melle a confirmé au Monde que la production des Cachous s’était bien arrêtée début 2025, dans l’usine Mondelez de Toulouse. Une décision qui a fait suite à «un examen attentif des performances de Cachou», et lorsqu’elle a été prise, il n’y avait alors pas de reprises possibles à l’horizon.

Entre nostalgie et stratégie industrielle

Cette annonce n’a pas découragé Rémy Groussard. Selon lui, son savoir-faire et son réseau de distribution pourraient bien permettre la relance de l’activité de Lajaunie. D’ailleurs, les Ateliers de Tonton Pierrot fabriquent déjà plusieurs spécialités sucrées, et les Cachous lui permettraient de diversifier son offre selon lui, tout en sauvant une partie du patrimoine toulousain. Reste donc à savoir si Perfetti Van Melle accepterait la discussion.

La disparition qui menace les Cachous Lajaunie s’inscrit en fait dans un phénomène plus large, celui de marques traditionnelles confrontées à la pression commerciale. Pour les amateurs de la réglisse toulousaine, la décision du géant confiseur sonne comme une mauvaise nouvelle.