L’usine charentaise des madeleines Maison Colibri pourrait bientôt fermer ses portes, mettant en danger une soixantaine d’emplois. Paticeo, sa maison mère et filiale du groupe breton Roullier, a annoncé en fin de semaine dernière un projet de fermeture de son site de Pons, au sud de Saintes, où sont fabriquées les madeleines de la marque, rapporte l’hebdomadaire local Haute Saintonge. Selon un communiqué relayé par Sud Ouest, un «projet de cessation programmée» de l’activité sur le site de Pons d’ici fin 2026 a été présenté aux représentants du personnel et aux salariés le 17 octobre.

L’entreprise explique sa décision par une «inflation persistante et généralisée» du coût des matières premières, de la production et des équipements, qui a placé l’usine «dans une situation fortement déficitaire» et «sans perspective de redressement à moyen terme», malgré des investissements «significatifs» réalisés ces dernières années. Fondée en 1896 et reprise par la filiale du groupe Roullier en 2011, Maison Colibri emploie actuellement 68 salariés.

Recherche d’un repreneur pour sauver l’emploi

«Les produits Maison Colibri continueront d’être produits à Pons et commercialisés jusqu’en octobre 2026», rassure un porte-parole de Paticeo auprès du média spécialisé LSA Conso, précisant ne pas vouloir «voir disparaître» le «savoir-faire associé à la marque». L’histoire des madeleines Colibri pourrait toutefois connaître un rebondissement.

Paticeo indique avoir lancé un «processus actif de recherche de repreneur dans le cadre de la loi Florange» pour «pérenniser l’emploi» sur le site de Pons. Pour rappel, la loi Florange oblige une entreprise de plus de 1 000 salariés à rechercher un repreneur en cas de fermeture d’un site industriel, offrant ainsi une lueur d’espoir pour le maintien des emplois et du savoir-faire charentais.