Dans le premier épisode de notre enquête, vous avez pu découvrir les nouveaux rêves d'expansion de Michel Ohayon, lorsqu'il inaugure son salon de thé "Le Boudoir de Léa", à Bordeaux. Malgré l'éclat de cet événement, son parcours reste terni par la liquidation de Camaïeu, les redressements de Go Sport et Gap et le placement en procédure de sauvegarde des Galeries Lafayette de province qu'il détient. Ohayon a bâti son empire via un fort endettement, rendant ses affaires fragiles. Nous vous dévoilons l'étendue de ses dettes, et les projets qu'il tente malgré tout de sauver.

Pour Capital, Benoît Boussemart, expert financier, s'est ainsi plongé dans les comptes 2020 de Michel Ohayon, les derniers disponibles. Résultat, il ne comprend pas comment le Bordelais peut encore apparaître dans certains classements des grandes fortunes. «Tout ça ne vaut rien, les comptes de Michel Ohayon ne sont qu’une cascade d’emprunts, sans rapport avec les fonds propres», s’énerve-t-il.

Le montant des créances, inscrites au greffe du tribunal de Bordeaux pour sa holding, atteint 392 millions d'euros

Au fil des pages, on découvre notamment que la holding de tête a servi d’assurance auprès des banques pour construire la branche commerce, via la signature d’une demi-douzaine de garanties à première demande (GAPD). C’est ainsi que la FIB a par exemple dit à la Bank of China, un de ses partenaires financiers: n’hésitez pas à prêter à ma fille (pour les cafés Legal, au Havre), car je m’en porte garant; au moindre retard de paiement sur son emprunt de 91 millions d’euros, je m’engage à vous régler la somme de 75 millions. Impossible de savoir si de telles garanties ont été activées.

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