Michel-Edouard Leclerc évoque une «hystérie» actuelle. Alors que l’arrivée de Shein au BHV ne cesse de faire l’objet de polémiques, le géant asiatique de l’e-commerce est visé par plusieurs procédures judiciaires en France. Plus de 80 députés réclament d’ailleurs l’interdiction de la plateforme en France afin de «protéger les travailleurs, la santé publique et la planète». Douze organisations françaises du commerce ont également porté plainte. «A titre personnel, je trouve ça con», a réagi Michel-Edouard Leclerc, ce lundi 24 novembre sur RTL.

«Carrefour est en Chine, Galeries Lafayette est en Chine, tous les commerçants des grandes marques de Bernard Arnault, de François Pinault sont en Chine. Les galeries d’art sont en Chine», rappelle le porte-parole des supermarchés Leclerc, pour exprimer l’absurdité de la situation. Il estime qu’un dialogue aurait été nécessaire : «Les Chinois sont de grands négociateurs mais certains propos, dans l’hystérie actuelle, sont de types racistes». «Quand on dit ‘Les Chinois vendent de la merde’, c’est pas très correct», ajoute le grand patron.

Des procédures judiciaires initiées par le gouvernement

Michel-Edouard Leclerc dénonce l’intention de «vouloir interdire quelque chose qui existe depuis quatre ans déjà, contre lequel on n’a rien fait, pour lequel on n’a rien vu, et tout d’un coup tout le monde se met pour passer à la télé dans le groupe qui va porter plainte». «On peut faire des procès à des entreprises dont on ne veut pas, mais ils vont nous retaper dans leur pays et on n’exportera pas», énonce-t-il, affirmant tout de même que ses magasins ne vendraient pas de Shein dans le futur.

Si Shein a déjà écopé de trois amendes d’un total de 191 millions d’euros cette année en France, la plateforme est donc sous le coup de procédures judiciaires initiées par le gouvernement, depuis la révélation de la vente de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, puis d’armes de catégorie A. L’audience en référé sur sa suspension en France se tiendra mercredi.