L’arrivée de Shein au BHV ne cesse de faire parler, et pas forcément en bien. L’annonce du partenariat entre le centre commercial et le géant chinois soulève un certain nombre de questions, c’est pourquoi une pétition a même été publiée pour réclamer le retrait de l’entreprise dans cet établissement mythique de Paris. Mais à quelques jours de cette arrivée, les patrons des deux entreprises, Frédéric Merlin, dirigeant de SGM, la société propriétaire du magasin, et Donald Tang, président exécutif de Shein, ont décidé de s’afficher sur la façade du magasin avec le slogan : «L’affiche qu’on n’aurait pas dû faire».

Une phrase interprétée comme une provocation par certains riverains. «Je ne comprends pas, il veut être patron de boîte ou influenceur», déplore Louise, évoquant notamment la personnalité clivante de Frédéric Merlin, auprès du Parisien. «On a compris qu’ils voulaient surfer sur la polémique pour faire un peu de com, mais quand on voit que Disney a laissé tomber le BHV, je ne suis pas certaine que ce soit une super stratégie. Il faudrait qu’ils se concentrent sur le fait de vendre des vêtements», ajoute-t-elle.

Les adolescents en faveur de l’arrivée de Shein

Alors que le géant chinois a mis en vente en ligne des objets à caractère sexuel, notamment des poupées aux traits d’enfants vendues comme des supports masturbatoires, Maria estime que «cette marque devrait être interdite». «Cette histoire de poupée démontre bien que rien n’est contrôlé et que tout est justifié par le profit. Les voir ainsi s’afficher tout souriants montre à quel point ils sont fiers d’eux et sans morale», précise Maria.

Néanmoins, le son de cloche n’est pas le même chez certains adolescents, comme c’est le cas d’Anna et ses copines : «C’est stylé et pas cher, donc on achète beaucoup là-dessus. Si c’est en magasin, on pourra essayer les modèles, ce sera encore mieux». «On préfère acheter plusieurs trucs là et investir une fois de temps en temps sur une pièce rare et chère, comme un sac de marque», reconnaissent-elles.