
Séisme dans le monde de l’IA ! Le Financial Times a indiqué, mardi 11 novembre, que l’ingénieur informatique responsable de la recherche IA chez Meta était sur le départ, douze ans après son arrivée au sein de l’organisation de Mark Zuckerberg. Le Français Yann LeCun songerait même à monter sa propre société. En effet, il aurait entamé des discussions afin de réaliser une levée de fonds pour créer une start-up.
Yann LeCun est notamment connu pour sa contribution dans le domaine des réseaux neuronaux, architecture évolutive qui permet à un algorithme de reconnaître des tendances et de s’ajuster de façon autonome, sans intervention humaine. Le Français avait ainsi reçu, en 2018, le prix Turing - considéré comme l’équivalent du Nobel en informatique - pour ses travaux.
Une vision contraire des travaux à effectuer dans l’IA
Ce départ, qui pourrait donc s’effectuer dans les prochains mois, est sans aucun doute une des conséquences directes du virage pris par le groupe Meta dans le domaine de l’IA. Ces derniers temps, Yann LeCun s’était montré critique à l’égard des grands modèles de langage (LLM), ces logiciels qui ont, par la suite, abouti à la création des assistants IA comme ChatGPT. Selon lui, ces outils (LLM) «ne pourront jamais raisonner comme des humains». Yann LeCun milite plutôt pour une autre approche, dite des «world models», qui apprend à comprendre le monde à partir de vidéos et de données spatiales plutôt que de texte.
Ce choix de Meta serait alors à l’origine, pour partie, du retard pris par le groupe de Zuckerberg dans l’IA générative. Pour revenir dans la course, ce dernier s’est ainsi lancé dans une vaste campagne de recrutements lors de laquelle il a déjà débauché l’entrepreneur Alexandr Wang, cofondateur de la start-up Scale AI. Sollicités par l’AFP sur cette rumeur de départ, Meta et Yann LeCun n’ont pas donné suite dans l’immédiat.

















