En plein week-end de l’Ascension, cela ne pouvait tomber plus mal. Une grève des stewards et hôtesses de l’air clouent au sol de nombreux avions de la compagnie Transavia. A Séville, Marrakech ou Paris-Orly, des milliers de passagers galèrent pour revenir de leur long week-end. Petite consolation, une fois de retour à la maison : les victimes peuvent prétendre à l’indemnité prévue par la réglementation européenne, un minimum de 250 euros. Encore faut-il le savoir…

Retard, annulations, problèmes de bagages : les voyages en avion s’accompagnent parfois de sérieuses turbulences. Pour se défendre, les passagers peuvent compter sur une réglementation assez protectrice… du moins pour le moment ! Car le cadre européen est en cours de réforme. L’été 2025 risque d’être l’un des derniers avant un allégement des obligations des compagnies.

Les compagnies aériennes tardent à verser des compensations

Le cœur du système actuel est l’indemnité prévue pour les situations les plus problématiques. De 250 à 600 euros selon la distance du vol (voir notre tableau ci-dessous), elle a l’avantage d’être forfaitaire. Autrement dit, elle s’applique même pour un billet low-cost acheté quelques dizaines d’euros. Pour espérer la toucher, il faut avoir subi une annulation tardive de vol, d’un refus d’embarquement (surbooking), ou d’un retard de plus de trois heures, pour une cause imputable à la compagnie. La réforme pourrait porter le seuil de retard à quatre heures, et même six heures pour les long-courriers, au grand dam des associations de consommateurs : selon elles, la majorité des retards d’avion seraient ainsi hors du champ de l’indemnisation.

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