Bruno Le Maire avait proposé une mesure censée doper les donations en ligne directe, et votée fin 2020 dans le cadre du plan de relance. Valable jusqu'à fin juin, cette mesure, rappelons-le, instituait un abattement supplémentaire de 100.000 euros par donateur, à répartir sur une ou plusieurs gratifications consenties soit pour que le bénéficiaire construise sa résidence principale (les achats d'appartements en Vefa – vente en l'état futur d'achèvement – ont été exclus), soit pour en orchestrer la rénovation thermique, ou encore pour financer le capital de PME dont le bénéficiaire est dirigeant. Mais il fallait alors que l'argent confié soit utilisé dans les trois mois suivant la donation.

Il reste bien sûr possible de profiter des abattements ordinaires, qui se reconstituent tous les quinze ans, de 100.000 euros par enfant et par parent, et de 31.865 euros en cas de don d'argent, à la condition que le donateur soit âgé de moins de 80 ans, et que le bénéficiaire soit majeur. Soit, pour un couple de parents, un généreux total de 263.730 euros à transmettre à chaque enfant de plus de 18 ans, en totale franchise de droits. Les marges de manœuvre seront en revanche plus étroites sur le plan civil : il ne faudrait pas, en cherchant à favoriser l'un de vos enfants, que vous désavantagiez trop les autres. C'est ainsi que les donations dites "hors part successorale", non rapportables à la succession, et consenties sur la quotité disponible, feront courir le risque d'entamer la réserve héréditaire des frères et sœurs. Référez-vous plutôt aux techniques suivantes, qui permettent de tout faire dans une bonne entente.

La technique incontournable : la donation démembrée

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