C’est une histoire d’héritage qui tourne mal mais qui est malheureusement monnaie courante en France. Comme le raconte Le Parisien, la situation vécue par cette habitante d’Eure-et-Loir, menacée d’expulsion, est dramatique. Vivant dans une maison de 120 m², sur un terrain de 5 000 m², depuis plus de trente ans, elle voit sa vie basculer lorsque l’habitation prend feu en 2017. Si cette dernière a été partiellement reconstruite depuis, elle reste inhabitable et elle s’est résolue à vivre dans un mobile home sur ledit terrain.

Seule depuis le départ de son mari, elle est seulement accompagnée de ses animaux, 54 au total, dont 23 chats, sept chiens, huit chèvres, six moutons, sept canards, une ânesse et deux ponettes. Si elle devait quitter le mobile home au bout de deux ans, huit ans après, elle est toujours dedans. Mais surtout, elle pourrait se retrouver à la rue. Pourquoi ? A cause d’un conflit lié à l’héritage.

Des frais d’occupation réclamés par son demi-frère

En effet, lorsqu’elle s’est installée dans la maison, elle l’avait achetée avec son mari de l’époque. Mais au bout de deux ans, le couple se sépare, narre Le Parisien. A l’époque, c’est sa mère qui rachète la part de son mari afin qu’elle puisse rester dedans. Sauf que depuis l’incendie, son demi-frère bloque le règlement de l’héritage du terrain. D’autant qu’en 2022, leur mère décède. Si elle croyait entretenir de bonnes relations avec son demi-frère, elle va rapidement s’apercevoir du contraire.

Assignée en justice par ce dernier, on lui réclame 145 000 euros pour l’occupation des lieux, date à laquelle la mère avait racheté la part. Si l’habitante parle de «jalousie» de son demi-frère, celui-ci estime avoir tenté à plusieurs reprises le dialogue. Mais sans succès, il a entamé des procédures judiciaires. Evoquant auprès de nos confrères une indemnisation à hauteur de 450 000 euros à l’époque, rien n’aurait été fait dans les temps, selon lui, et «une partie de la somme a été restituée à l’assurance, l’autre versée à la succession».

Tout faire pour éviter de perdre ses animaux

Il accuse aussi à demi-mot sa demi-sœur de ne pas savoir gérer ses finances. Vivant seulement d’une pension de la Caisse des dépôts, elle ne peut aujourd’hui nourrir que ses animaux avec sa rente et déplore le fait que son demi-frère veuille «lui faire du mal», lui qui est déjà propriétaire d’appartements, de maison ou de gîtes. L’homme reconnaît l’attachement de sa demi-sœur aux animaux, mais selon lui, sa situation financière serait incompatible avec l’accueil d’autant de bêtes. Si elle perd en justice, elle pourrait donc être ruinée, mais elle redoute surtout une chose : perdre ses animaux.