
La France compte maintenant plus de 4 millions de «slasheurs», selon une étude du salon SME, relayée par Le Parisien. Le slasheur, c’est un travailleur qui accumule plusieurs métiers, que ce soit par nécessité ou par choix. Mais parmi eux, ce sont 38% des slasheurs qui affirment avoir commencé une seconde activité par passion. Une réalité qui tranche avec l’image du cumul d’emplois subi, amené par le besoin de revenus supplémentaires.
Le mot «slasheur» vient directement du nom de ce symbole «/», qui tend à séparer les différents métiers que pratique une même personne, sur un CV par exemple. Ce concept a d’abord été popularisé par Marci Alboher, aux États-Unis, en 2007. Et depuis, en France comme aux États-Unis, cette nouvelle vision du travail a explosé. En 2022, un pic de ces nouveaux travailleurs a pu être observé, probablement en raison du Covid selon Alain Bosetti, fondateur du salon SME. Aujourd’hui, les slasheurs sont plutôt jeunes, 24% des actifs âgés de 18 à 24 ans, et 19% de ceux âgés de 25 à 34 ans disent avoir plusieurs activités. Et parmi ces activités, c’est la microentreprise qui domine largement, puisque près de la moitié des slasheurs développent leur activité en indépendant, en disant non partiellement au salariat.
De la passion à la professionnalisation
Pour devenir slasheur, les motivations ont évolué. La majorité continue de chercher un complément de salaire, mais 38% d’entre eux s’investissent pour transformer un hobby en métier, 11% d’entre eux pour préparer une reconversion et 10% pour tester un projet d’entreprise. C’est aussi le rapport au travail qui a changé, puisque 62% des personnes interrogées disent qu’avoir plusieurs activités est un choix, contre 7% qui déclarent que c’est une décision subie.
Côté revenus, ils demeurent inégaux par endroits. Aujourd’hui, ce sont 18% des slasheurs qui gagnent entre 1000 et 3000 euros mensuels grâce à leurs seconde activité, mais plus de la moitié ne gagne pas plus de 300 euros grâce à elle. Cependant, l’explosion des réseaux sociaux leur permet de professionnaliser plus rapidement leurs démarches.


















