
Une recherche incessante de compromis. Il y a deux semaines déjà, à l'exception du Medef, les partenaires sociaux ont demandé le retrait solennel de la réforme de l'assurance-chômage de François Bayrou. Samedi 29 novembre, le ministre du Travail a fini par signer le courrier de réponse, acceptant la demande à une condition. Dans son courrier aux partenaires sociaux, Jean-Pierre Farandou veut, en retour, une négociation sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles d'ici à fin janvier.
Le ministre du Travail souhaite qu’au moins «400 millions d’euros» d'économies par an soient dégagées sur les ruptures conventionnelles, apprend-on dans Les Echos. Cette somme conséquente représente, malgré tout, quatre fois moins que ce que visait initialement la réforme de l’ancien Premier ministre, et que les syndicats avaient balayé.
Une réponse à la dernière minute
Les syndicats, qui commençaient à s’impatienter de l’absence de réponse du gouvernement après ces deux dernières semaines, avaient joué la carte de la menace. Le chef de fil de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, avait prévenu qu’en cas de retard de réponse, son syndicat serait absent le 5 décembre prochain, à l’occasion de la première plénière de la conférence travail, emploi, retraite.
«Dans le contexte dégradé des finances publiques, il serait souhaitable que cette négociation d'assurance-chômage portant notamment sur les ruptures conventionnelles individuelles, puisse générer une économie d'au moins 400 millions d'euros par an en année pleine […] avec des effets dès 2026», a donc fini par répondre Jean-Pierre Farandou. «Si cette négociation ne devait pas aboutir dans ces délais, au regard du contexte dégradé des finances publiques, le gouvernement serait conduit à prendre à nouveau ses responsabilités», a-t-il ajouté. En attendant, à court terme, la convention d'assurance-chômage de novembre 2024 continuera de s'appliquer postérieurement au 15 novembre.


















