Selon un sondage IFOP pour la plateforme RD Deel, relayé par BFM, l’entretien annuel est davantage une perte de temps qu’un rendez-vous déterminant pour une large partie des salariés interrogés. Si les trois-quarts d'entre eux disent avoir eu un entretien annuel dans l’année écoulée, ce sont 43% d'entre eux qui ressentent de l’indifférence à l’approche de l’entretien annuel dans leur entreprise. Cette réunion à date fixe serait donc selon ces salariés, peu efficace, avec peu de résultats et d’utilité.
Chez ceux qui ont eu un entretien annuel ces trois dernières années, 41% d’entre eux pensent que la réunion est en fait peu utile, sans aucun effet sur leur carrière, d’après ce même sondage. Peu d’enthousiasme pour cette tradition des entreprises donc, qui semble davantage être une norme, plutôt qu’un outil important des ressources humaines pour les employés. Par ailleurs, chez les plus de 35 ans, ce chiffre tend à augmenter, ce qui démontre un ras-le-bol. Après plusieurs entretiens, beaucoup de salariés remarquent qu’il n’y a aucune progression, et considèrent finalement ce rendez-vous comme simplement administratif.
Un rituel rigide
Parmi les salariés qui continuent de participer à ces entretiens annuels, 58% d’entre eux semblent en attendre d’abord une reconnaissance financière, et 55% disent attendre une écoute réelle. Par ailleurs, 33% des salariés interrogés disent ne pas faire confiance à leur manager pour évaluer leur performance. Et 18% des participants à l’étude souhaiteraient intégrer d’autres personnes dans cet entretien, tels que des collègues, des clients ou des partenaires.
En fait, selon l’étude, 34% des salariés semble préférer des retours réguliers plutôt que l’exercice fixe de l’entretien annuel, isolé. Et 27% demandent une discussion plus constructive qui serait alors moins basée sur une évaluation par les chiffres. Pour eux, un entretien annuel arrive trop tard, et peut parfois biaiser les comportements des salariés. Mais le supprimer ne résoudrait pas pour autant le problème, car dans des entreprises où la communication est rare, ce rendez-vous oblige à un espace de parole formel, et à faire un bilan.
