Les habitants d’Alsace-Moselle peuvent être soulagés : François Bayrou n’a pas l’intention de remettre en question leur régime spécifique. Ils continueront de bénéficier de 11 jours fériés, contre 9 dans le reste du pays. «Le Premier ministre m'a donné toutes les assurances et m'a dit que je pouvais rassurer les Alsaciens», a affirmé lundi 11 août à BFM TV la députée macroniste du Haut-Rhin Brigitte Klinkert. «Il a évoqué la possibilité de remettre en cause deux jours fériés nationaux. Mais il n'est pas dans ses intentions de revenir sur les spécificités de l'Alsace, et en particulier les deux jours fériés le 26 décembre et le Vendredi saint», a ajouté la parlementaire.

Ces précisions interviennent dans un contexte où François Bayrou envisageait, à travers un document d’orientation aux partenaires sociaux visant à supprimer deux jours fériés, de prévoir d'«éventuelles spécificités à prévoir pour l'Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon où la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat ne s'applique pas».

Le lundi de Pâques et le 8 mai dans le viseur du gouvernement

L’entourage du Premier ministre a confirmé auprès de franceinfo qu’il n’était absolument pas question de toucher à ces jours fériés, rappelant que «cette spécificité doit être prise en compte dans la négociation». Sur la table : la suppression de deux jours fériés au niveau national. Le gouvernement a envoyé une lettre aux partenaires sociaux, leur demandant de se positionner d’ici le 1er septembre, en vue d’une conclusion des négociations avant le 30 septembre.

Dans ce courrier, l’exécutif indique qu’il souhaite «porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai», pour les salariés du secteur privé comme du secteur public. Le choix des deux jours concernés reste toutefois ouvert à discussion. Le Premier ministre a chiffré l’objectif : pour le budget de l’Etat, cette mesure devra générer un gain de 4,2 milliards d’euros dès 2026.