4,2 milliards d’euros. C’est le montant des économies que l’exécutif vise dès 2026 avec la suppression de deux jours fériés. Dans un document d'orientation adressé aux partenaires sociaux, consulté par BFM TV ce dimanche 10 août, le gouvernement précise qu’il souhaite «porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai», pour les salariés du secteur privé comme du secteur public. Le choix des deux jours fériés concernés reste toutefois ouvert à discussion.

Le Premier ministre François Bayrou a défendu cette proposition, particulièrement impopulaire, dans une vidéo publiée sur YouTube le 5 août dernier. «Si on travaille deux jours de plus, alors ça veut dire que le pays tout entier produit plus», a-t-il soutenu, soulignant que cette suppression contribuerait au redressement des finances publiques. Le gouvernement invite les partenaires sociaux à indiquer d’ici au 1er septembre s’ils souhaitent engager une négociation sur ce dossier. Celle-ci devrait se conclure, le cas échéant, «au plus tard le 30 septembre».

Des heures non rémunérées et une contribution patronale

Le document précise que «les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail» et que, «en contrepartie, les employeurs du secteur privé s’acquitteront d’une contribution qui sera affectée au budget de l’Etat», un mécanisme inspiré de celui de la journée de solidarité. «Produire plus, c’est avant tout travailler plus. Les actifs français, comme leurs voisins européens, travaillent moins que les actifs américains», justifie Matignon.

Ce document d’orientation a été envoyé aux partenaires sociaux en même temps qu’une «lettre de cadrage» sur la réforme de l’assurance chômage. Cette dernière vise à réaliser «2 à 2,5 milliards d’euros» d’économies par an de 2026 à 2029.