
Faire le choix de rester au chômage plutôt que d’accepter un emploi qui ne les satisfait pas : aujourd’hui, les salariés de la Gen Z l’assument. Chez certains cadres de la génération Z, nés entre 1995 et 2010, le chômage n’est en effet plus tabou, comme le rapporte le journal Les Echos. Ces derniers n'hésitent plus à se servir du filet de sécurité offert par l'assurance chômage pour prendre le temps de trouver un travail qui leur plaît ou bien juste pour faire une pause.
Un consultant en finance de marché de 29 ans a ainsi été au chômage pendant plus d’un an car il n’était pas prêt à faire des concessions sur ses exigences salariales. «A partir du moment où mes prétentions salariales n'étaient pas satisfaites (45 à 50 000 euros brut annuels), je fronçais les sourcils. Au deuxième point qui me dérangeait, je n'avais plus envie d'y aller», témoigne-t-il auprès de nos confrères. Selon lui, son diplôme et le filet de sécurité de l'assurance chômage lui ont offert «un privilège dont [il] a clairement usé».
Les jeunes diplômés en situation de force
Le jeune cadre s’est permis de faire la fine bouche en refusant deux propositions d'emploi, avant d'accepter le poste qu'il occupe désormais, avec un salaire à 50 000 bruts annuels et 5 000 euros de variable. Ce type de situation ne serait pas rare car l'état du marché de l'emploi cadre le permet, soulignent Les Echos. Après une année record en 2023, les embauches de cols blancs devraient ainsi rester à un niveau élevé en 2024, selon l'Apec. Et les profils juniors, c’est-à-dire avec moins de cinq ans d'expérience, représentent 47% des intentions de recrutement.
Selon l'enquête «Jeunes actifs et marché du travail», réalisée par le cabinet Robert Walters auprès de plus de 400 jeunes actifs, parue en septembre 2023, la majorité (55%) d'entre eux envisagent de rester moins de 3 ans dans leur entreprise. «Etant dans une situation de force, les jeunes diplômés ont tendance à tout vouloir en même temps : prétentions salariales, solidité financière, prestige, avec des perspectives de développement rapide et la reconnaissance des performances», analyse pour nos confrères Aurélie Robertet, directrice du cabinet d'études Universum.

















