Au printemps 2020, quand le couperet du premier confinement est tombé, Alexis Dutheil a traversé un moment d'effroi. Comment ce chief happiness officer (CHO), qui gérait au quotidien le bien-être des quelque 300 salariés de MV Group, un réseau d'agences conseil en stratégie digitale, allait-il réinventer son job à distance, comme l'en priait son patron, Olivier Méril, fondateur de la boîte ? On a beaucoup brocardé le CHO, littéralement le «chef du bonheur en entreprise», poste qui a émergé il y a une quinzaine d'années dans les start-up de la Silicon Valley, à commencer par Google et Zappos. La polémique s'est focalisée sur la notion de bonheur au travail. Etait-ce à l'entreprise de rendre ses salariés heureux ?

De nombreuses erreurs de casting, en particulier en France, ont ensuite contribué à réduire la fonction au rôle de «gentil animateur» chargé de la convivialité, à coups de petits-déjeuners, afterworks et autres événements festifs. «On a trop souvent confié la mission à des stagiaires», se désole ainsi Alexandre Jost, fondateur du think tank La Fabrique Spinoza. Pourtant, la crise sanitaire est venue éclairer d'un nouveau jour cette profession qu'exerceraient quelque 500 personnes dans notre pays, selon les estimations de l’expert Arnaud Collery, ex-CHO lui-même et auteur de Mister Happiness, un chief happiness officer vous livre ses secrets pour vous réinventer (Larousse).

Préserver les conditions du lien social

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement