Douche froide pour les opposants à la réforme des retraites. Les Sages ont invalidé, ce vendredi 14 avril, la demande de la Nupes de procéder à un référendum d’initiative partagée (RIP) demandant que l’âge légal de départ à la retraite ne puisse pas être fixé au-delà de 62 ans. Ce rejet n’annule en rien l’autre demande de RIP déposée par les sénateurs socialistes jeudi 13 avril. Le constitutionnaliste Philippe Blachèr revient pour Capital sur ce rejet et sur les chances de voir l’autre demande de référendum validée.

Capital : Pourquoi la première demande de RIP n’a-t-elle pas été validée ?

Philippe Blachèr : Pour qu’il soit jugé recevable, le RIP doit, parmi plusieurs conditions, porter sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent ou autoriser un traité à être ratifié. Sur les retraites, ce qui intéresse, c’est la notion de réforme relative à la politique sociale de la Nation. Et c’est ce qu’a dû apprécier le Conseil constitutionnel. Or la formulation du RIP, disant que l'âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans, n’a pas été considérée comme une réforme d’ampleur mais plutôt comme un statu quo.

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