Selon une étude Viavoice pour la CGT cadres publiée lundi 4 novembre, plus de huit cadres sur dix sont favorables au rachat de leurs années d'études par leurs entreprises, relaie Les Échos. Une action qui vise à bénéficier de trimestres de cotisations supplémentaires dans l'optique de leur retraite. Face au coût onéreux de ces trimestres, «très peu d'années sont rachetées. Cela se compte en milliers», selon Agathe Le Berder, secrétaire générale adjointe de l'Ugict-CGT. La réforme des retraites de 2023 oblige tous ceux nés en 1973 et après à travailler pendant 43 ans pour avoir une pension à taux plein. Une mesure qui impacte directement les cadres, compte tenu des années d'études, même s'ils peuvent racheter jusqu'à douze trimestres d'études supérieures.

C'est aux entreprises de «financer le rachat des années d'études» pour 84% des cadres sondés, selon l'enquête Viavoice. «À aucun moment, les entreprises payent pour cette richesse des qualifications avec lesquelles arrivent les salariés», a expliqué Agathe Le Berder.

«Un droit garanti des salariés pour la retraite progressive»

Comme le souhaitent 83% des sondés, le syndicat réclame «un droit garanti des salariés pour la retraite progressive». La proposition d'«un passage à temps partiel sans perte de salaire et cotisations retraites» pour leur fin de carrière est également souhaitée par une large majorité des cadres. L'enquête Viavoice a été menée au moyen d'interviews en ligne du 9 au 20 septembre 2024, auprès d'un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population des cadres en France métropolitaine, selon la méthode des quotas.