Une proposition pour sauver le système et son financement. Le dernier rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR) suggère de reculer l’âge de départ à 66,5 ans en 2070. Cette mesure aurait des effets bénéfiques pour les régimes de retraite, les finances publiques et la situation économique de la France. Une idée totalement rejetée par la CGT. «Le Conseil d'orientation des retraites est devenu un instrument qui est totalement au service d'une seule politique», déplore Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT sur Franceinfo, ce samedi 7 juin.
«Je suis en colère contre le président du COR qui joue un double jeu, qui n'est pas un digne président du COR», ajoute Denis Gravouil, pointant du doigt le président du COR, Gilbert Cette, «l'ami d'Emmanuel Macron». Selon lui, si les salaires étaient plus élevés, on pourrait « augmenter les cotisations puisqu'il y a un problème de salaires en France, qui sont très bas, particulièrement au niveau du SMIC». De plus, il est nécessaire «d’augmenter le taux d'activité pour permettre d'avoir plus de cotisations. Il y a des millions de personnes qui aimeraient bien travailler», explique-t-il.
Un déficit plus important en 2070 ?
Denis Gravouil souhaite également s’attaquer à «la fraude patronale aux cotisations», qui représente entre six et huit milliards d’euros selon le gouvernement. «On peut trouver le moyen de financer les retraites et l'abrogation sans problème», martèle le secrétaire confédéral de la CGT.
Le dernier rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites prévoit un recul progressif de l’âge de la retraite à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070. En effet, alors que le COR avait prévu un déficit de 0,4% du PIB en 2030 et de 0,8% en 2070, il est moins alarmiste que prévu pour 2030 en revoyant son chiffre à la baisse (0,2%). En revanche, à l’horizon 2070, la situation devrait s’aggraver aux alentours de 1,4% du PIB.
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