
Elon Musk signera-t-il son retour en force grâce à son taxi autonome ? Ce dimanche 22 juin, Tesla a en effet dévoilé son tout premier service de taxi sans conducteur à Austin, au Texas. Un lancement encore limité : seuls quelques véhicules circulent dans une zone délimitée, et le service est pour l’instant réservé à des clients triés sur le volet, ayant reçu une invitation. Comme le relaie BFM TV, ces clients privilégiés ont partagé des vidéos tournées depuis l'arrière des véhicules, dans lesquels aucun humain ne conduit, tandis qu’un superviseur employé par le constructeur est assis sur le siège passager.
«Oh mon Dieu, elle est là», s’est réjoui l’un d’eux. «J'aime beaucoup ce trajet, c'est le niveau de confiance de la voiture que j'apprécie», a commenté l'utilisateur Herbert Ong dans une vidéo diffusée en direct. «C'est un moment historique (...). C'est le meilleur trajet dont on puisse rêver», a-t-il ajouté. Le patron de Tesla, Elon Musk, a, lui, republié plusieurs de ces vidéos sur X, tout en adressant «d'énormes félicitations» aux équipes, et soulignant le «point culminant de dix ans de travail acharné».
4,20 dollars le trajet
Quelques heures plus tôt, il avait annoncé sur son réseau social que le service serait proposé aux premiers clients au tarif de 4,20 dollars le trajet. Tesla joue gros avec ce lancement, alors que le constructeur accuse plusieurs années de retard sur Waymo, la filiale autonome de Google (Alphabet), dont les taxis circulent déjà depuis 2021 dans plusieurs villes américaines. Pour Dan Ives, analyste chez Wedbush, l’intelligence artificielle et la conduite autonome représentent une véritable «poule aux œufs d’or» pour Tesla, susceptibles de faire grimper sa valorisation d'«au moins 1 000 milliards de dollars».
«Nous souhaitons être très prudents avec la toute première introduction (par Tesla) de la conduite autonome sans supervision», avait indiqué Elon Musk le 20 mai sur CNBC, précisant que seule une dizaine de robotaxis seraient déployés la première semaine, avant une progression exponentielle «en fonction de comment vont les choses». «Nous serons probablement à un millier dans quelques mois et, ensuite, nous nous propagerons dans d'autres villes comme San Francisco, Los Angeles, San Antonio», avait-il ajouté, anticipant «plusieurs centaines de milliers d'ici la fin de l'année prochaine».
Par ailleurs, Elon Musk estime que les propriétaires de Tesla ayant souscrit à l'option conduite entièrement autonome (FSD) pourraient intégrer leur véhicule au service de robotaxi lorsqu'ils ne l'utilisent pas. Ce dimanche, le constructeur a mis en ligne une page détaillant les modalités d'utilisation du service, «actuellement seulement disponible sur invitation»: «Le robotaxi arrive. Des trajets seront disponibles dans votre secteur à l'avenir», peut-on y lire.
Pour l’instant, les trajets s’effectuent à bord de Tesla Model Y, en attendant l’arrivée du Cybercab, dont la production est prévue pour 2026.
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