
Nouveaux déboires pour Perrier. Près de 2 500 palettes de bouteilles sont actuellement «bloquées» sur le site de production de Vergèze (Gard), après la détection «d’écarts bactériologiques», a annoncé ce mercredi 3 décembre l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Occitanie rapporte BFMTV. Cette situation survient alors que la marque se prépare à une décision clé concernant son avenir.
«Du 30 avril au 28 novembre 2025, 9 534 palettes ont été isolées et bloquées» après des contrôles en autosurveillance ayant révélé des «écarts bactériologiques par rapport aux normes en vigueur», a expliqué une responsable de l'ARS, interrogée suite à la diffusion d'une enquête de Radio France sur les récentes déconvenues de la célèbre marque d'eau minérale gazeuse. Selon un «processus préventif habituel», les lots concernés ont fait l’objet de contrôles complémentaires, qui ont permis de «débloquer» 7 085 palettes, tandis que 34 palettes ont été détruites, selon l'agence sanitaire. Il reste donc«2 415 palettes en cours de re-contrôle», soit environ 4 millions de bouteilles, selon les calculs de Radio France.
La production stoppée temporairement
Les deux forages utilisés pour les eaux minérales de Perrier ont par ailleurs été arrêtés pendant quelques jours la semaine dernière : l'un en raison d’une panne électrique, l'autre après la détection d'une bactérie pathogène (pseudomonas aeruginosa), a précisé l'ARS. La production a repris le 28 novembre. «L'ensemble des analyses de vérification ont écarté une quelconque contamination» et la production a repris «sous le contrôle de l'ARS», a confirmé ce mercredi une responsable de Nestlé Waters. «L'eau minérale naturelle Source Perrier, produite sur le site de Vergèze, peut être bue en toute sécurité», a-t-elle assuré.
Nestlé Waters, déjà au cœur d’un scandale en 2024 après avoir reconnu avoir utilisé des traitements interdits par le passé, a remplacé ces méthodes par une microfiltration à 0,2 micron, dont la légalité a également été contestée, l’eau minérale naturelle ne pouvant subir de désinfection ou traitement modifiant ses caractéristiques. La société est ensuite passée à une microfiltration à 0,45 micron, ce qui l’a conduite à déposer en juillet de nouvelles demandes d’autorisation préfectorale pour continuer à utiliser l’appellation «eau minérale naturelle».
Dans le cadre de cette procédure, le directeur de l’ARS transmettra prochainement au préfet un rapport de synthèse, basé notamment sur l’avis récent d’un hydrogéologue, ainsi qu’un projet d’arrêté. Ces documents seront ensuite examinés par le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), où siègent notamment des membres d’associations de consommateurs.
«Le directeur général de l’ARS et le préfet ont d’ailleurs tenu ce jour [mercredi] une séance de travail préparatoire», a précisé l’agence. L’arrêté préfectoral est attendu pour début 2026, et «au plus tard» avant la date limite légale du 25 mars, selon une source proche du dossier.


















