
A quelle date les vols de la compagnie Air Antilles seront-ils de nouveau opérés ? La question se pose à la suite d’un audit mené entre le 2 et le 4 décembre dernier. Selon Franceinfo, ce dernier «a mis en évidence un certain nombre de vérifications documentaires et organisationnelles devant être finalisées dans des délais rapprochés». Résultat, la compagnie qui ne dessert que les liaisons entre la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, a vu son certificat de transport aérien (CTA) suspendu.
La Direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) a donc procédé à une suspension immédiate comme elle en a informé les salariés, interdisant tout décollage d’avion à compter du lundi 8 décembre à minuit. Les ennuis se poursuivent donc pour la compagnie après la liquidation judiciaire de sa société mère (groupe Caire) en août 2023. Si Air Antilles avait pu continuer à opérer, ce fut grâce au soutien de la collectivité de Saint-Martin, son désormais actionnaire majoritaire.
Réacheminement vers Air Caraïbes ?
Dans des propos tenus sur RCI et rapportés par Air Journal, son président, Louis Mussington, a parlé de «quelques anomalies au niveau des mesures de sécurité qui auraient dû être prises en amont». Le président de la Collectivité de Saint-Martin, tout comme la compagnie, espèrent une suspension la plus courte possible. Si elle récupère son certificat de transport aérien, Air Antilles «espère pouvoir permettre une reprise rapide et durable des vols».
Qu’en est-il des passagers ? Pour l’heure, alors que les vols sont suspendus, ils pourraient être rebasculés sur Air Caraïbes, l’autre compagnie assurant les liaisons vers ces îles. Mais le détail des remboursements, des réacheminements ou des reports seront connus au fil des jours. Air Antilles précise seulement vouloir «proposer les solutions alternatives prévues par la réglementation».
L’intersyndicale dénonce une «dégradation de la qualité de service».
A l’origine, la licence de la compagnie qui compte quatre appareils (2 ATR 72, 1 ATR 42 et 1 De Havilland Canada) devait se terminer fin septembre, mais elle avait obtenu un sursis de quatre mois jusqu’au 31 janvier 2026. Mais ces derniers mois, l’intersyndicale a dénoncé tour à tour une gouvernance «silencieuse» et «inexpérimentée», des «annulations de vols en cascade», et une «dégradation de la qualité de service». Début octobre, le conseil territorial de Saint-Martin avait voté un nouvel appui financier de trois millions d’euros. La récupération de son certificat et son sursaut rapidement seront la clé de sa relance ces prochains mois.
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