
C’est la première étude de ce type sur les additifs. Comme le révèlent ICI et France Inter, des scientifiques de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) mettent en garde sur les risques liés aux mélanges des additifs alimentaires présents dans de nombreux produits. Au total, les scientifiques ont étudié cinq mélanges d’additifs différents et ont analysé les données de santé de plus de 108 000 patients sur un peu plus de sept ans. «Aucune étude ne s’était jusqu'à présent intéressée à l’impact possible», souligne l’Inserm.
Ces additifs, on les retrouve notamment dans les bouillons et les sauces, mais également les sodas, les boissons édulcorées ou les matières grasses. Le problème c’est que ces aliments ultra transformés contiennent le plus souvent un des mélanges d’additifs, chacun apportant des «propriétés spécifiques», rappelle l’Inserm. Cela peut être des conservateurs, des exhausteurs de goût, des colorants ou des agents de texture. Sur les cinq mélanges étudiés, deux sont jugés «problématiques» pour la santé et présentent «un risque accru de diabète de type 2».
Des colorants, des conservateurs et des émulsifiants
Le premier mis en exergue «contenait un colorant (curcumine), un conservateur (sorbate de potassium) et puis un ensemble d'émulsifiants (amidons modifiés, pectine, gomme de guar, carraghénanes, polyphosphates, gomme xanthane)», a expliqué au micro de France Inter, la directrice de recherche à l’Inserm et coordinatrice de cette étude, Mathilde Touvier. Ces mélanges ont été retrouvés dans les matières grasses et sauces, mais également les bouillons et les desserts lactés.
Le second mélange intègre lui «des acidifiants et régulateurs d’acidité (acide citrique, citrates de sodium, acide phosphorique, acide malique), des colorants (caramel au sulfite d’ammonium, anthocyanes, extrait de paprika), des édulcorants (acésulfame-K, aspartame, sucralose), des émulsifiants (gomme arabique, pectine, gomme de guar) et un agent d’enrobage (cire de carnauba)», révèlent les scientifiques.
D’autres études nécessaires
L’institut, qui alerte, rappelle que cette étude «observationnelle ne suffit pas, à elle seule, à établir de lien de causalité», mais que les résultats «sont en phase avec des travaux expérimentaux in vitro récents suggérant de possibles effets cocktails», selon Mathilde Touvier. Toutefois, l’Inserm ajoute qu’à ce stade, d’autres études sont nécessaires notamment pour «élucider les mécanismes sous-jacents et approfondir la compréhension des synergies et des antagonismes potentiels entre ces additifs alimentaires».
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