
Est-ce la fin de l’histoire pour Brandt ? Le géant français de l’électroménager a été placé en liquidation judiciaire par le tribunal des affaires économiques (TAE) de Nanterre. Un coup de massue pour les salariés et pour tous les acteurs qui s’étaient positionnés afin de sauver l’entreprise. Sur les ondes d’Europe 1, le ministre du Commerce, des PME et du Pouvoir d’achat a confié que Brandt était «victime d’une concurrence sud-coréenne et chinoise». Cependant, après avoir discuté avec le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, «il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire».
S’il convient toutefois d’être prudent, a laissé entendre Serge Papin, son collègue Sébastien Martin «a mobilisé de l’argent et une vingtaine de millions ont été trouvés». Pour le ministre, «il y a une gouvernance possible avec une Scop qui pourrait redémarrer». Une solution envisageable, d’autant que certaines «expériences» ont été des réussites, a rappelé Serge Papin, citant l’exemple de Duralex. «Il est possible qu’il mette dans les engagements ceux qui commercialisent ces belles marques (Sauter, De Dietrich, Vedette et Brandt)», a-t-il précisé.
Inciter les banques à s’engager
En quoi consisteraient ces engagements ? Selon Serge Papin, «les vendeurs pourraient s’engager à vendre des produits Made in France», un genre de contrat de confiance, avec «un engagement qui permettrait potentiellement une alternative». Et Serge Papin de poursuivre : «A ce moment-là, les banques, qui font défaut actuellement, pourraient en voyant le sérieux et la robustesse d’un projet alternatif, s’engager.»
Plus tôt sur TF1, le ministre de l’Industrie avait rappelé que «si Brandt n'avait pas été sauvable (il ne se serait) pas battu comme nous l'avons fait, en allant sur le terrain et en essayant de convaincre les banques» et ne voulait pas «laisser tomber Brandt». Il a également tancé les banques qui auraient pu «un peu plus faire transpirer leur règlement. Serge Papin l’a affirmé de son côté : «Le ministre de l’Industrie a mouillé le maillot sur le sujet.»



















