
L'horloge tourne. Il ne reste que 24 heures pour sauver Brandt. Le spécialiste du gros et du petit électroménager est dans une situation plus que délicate. Ce mercredi 3 décembre, le tribunal de Nanterre doit statuer sur l’avenir de l’entreprise placée en redressement judiciaire. Les salariés ont proposé un plan de reprise. L’État a fait savoir qu’il mettait 5 millions d'euros dans le projet, suivi de la métropole d’Orléans et de la région pour le même montant. Ledit projet de coopérative (SCOP) pourrait permettre de sauver 300 emplois.
«Il manque environ dix millions d'euros», désormais, affirme Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l'Industrie au micro de RMC, mardi 2 décembre. C’est pourquoi, il lance un appel aux banques : «Il faut qu’elles fassent transpirer leurs règlements parce que je sais qu’en 24 heures ce n’est pas facile de prendre des engagements pour accompagner un projet.»
La CGT vent debout contre le projet
Pour autant, «derrière, il y a une entreprise qui représente 700 salariés aujourd’hui et des marques qui sont partout chez chacun et chacune des Français et des Françaises». En outre, «il y a des savoir-faire» et des technologies. «Ce n’est pas du tout une entreprise du passé», insiste-t-il. «Si des gens veulent sauver une industrie française, ils ont 24 heures pour le faire. Être un peu patriote ne ferait pas de mal», conclut-il. Et d’ajouter, faisant appel à l’esprit des fêtes de fin d’année : «Si on a envie pour Noël de faire quelque chose pour l'industrie française, il serait temps de se bouger.»
Du côté de la CGT, on ne décolère pas. «Quelle que soit la formule qui serait retenue, on passe d'une situation où la direction de Brandt était plutôt rassurante sur les annonces faites sur les possibles repreneurs et en 24 heures d'un seul coup on nous apprend que la situation est catastrophique», s’étonne Pascal Sudre, secrétaire départemental de la CGT dans le Loiret, au micro de France Bleu. L’incompréhension demeure et le syndicat est vent debout contre le projet de Scop : «On n'acceptera pas qu'un seul salarié puisse se retrouver au chômage.»


















