«C'est encore possible» : Sophie Binet appelle à la négociation pour éviter la grève lors des ponts de mai

À l’approche des ponts du mois de mai, la menace d’une semaine noire dans les transports plane sur les voyageurs. Ce dimanche 27 avril, sur LCI, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a exhorté la direction de la SNCF à «négocier immédiatement» pour éviter la grève. «C’est encore possible et c’est nécessaire», a-t-elle insisté, précisant que les préavis de grève pourraient être suspendus si des avancées étaient obtenues.

La CGT, avec d’autres syndicats, réclame une revalorisation des primes, qu’elle juge «non cotisées», ainsi qu’une amélioration des rythmes de travail pour les conducteurs. «Les cheminots ont des horaires extrêmement contraignants. Il faut pouvoir articuler travail et vie de famille», a plaidé Sophie Binet.

Un appel à la direction et au gouvernement

Pour l’heure, «la balle est dans le camp de la direction», a-t-elle martelé. «On peut éviter cette grève, mais cela passe par des négociations sérieuses et immédiates», a-t-elle ajouté. Selon elle, les agents prennent un risque financier important en cessant le travail, avec «autour de 100 euros perdus par jour», soulignant que les cheminots n’entament pas ces mouvements «de gaieté de cœur».

Sophie Binet a également critiqué une proposition de loi, récemment votée au Sénat, visant à limiter le droit de grève pendant les vacances scolaires et jours fériés. Pour la dirigeante syndicale, il s’agit d’«une sacrée entrave à un droit constitutionnel fondamental». «Faire grève est un droit. Restreindre ce droit au nom de la commodité ou des vacances est inacceptable», a-t-elle insisté.

Des critiques ciblant le ministre des Transports

Interrogée sur les récentes déclarations du ministre des Transports Philippe Tabarot, qui accuse «certains syndicats» de ne pas chercher «l’apaisement», Sophie Binet a vivement réagi. «Il n’aide pas du tout, il a tendu la situation dès son arrivée», a-t-elle dénoncé. Elle l’exhorte désormais à «jouer son rôle» et à «favoriser la négociation» plutôt que d’«envenimer les choses».