La France limite (un peu) la casse : 5,8% du PIB au lieu des 6% attendus, le déficit public reste élevé mais légèrement moins que ce que redoutait le gouvernement. C'est ce qu'a annoncé l'Insee le 27 mars, dans un rapport détaillé mis en ligne sur son site internet. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait prédit récemment que les chiffres seraient «un tout petit peu meilleurs que prévus». On est cependant très loin des 4,4% encore espérés à l'automne 2023 du fait de recettes moins dynamiques qu'anticipé, note BFMTV.

Le déficit public de 2024 s'explique par une accélération de 3,9% des dépenses publiques l'an dernier. Celles-ci se sont élevées à 57,1% du PIB, contre 56,9% en 2023, précise l'Insee. Dans le même temps, les recettes ont augmenté de 3,1%, mais moins rapidement que le PIB, «après une année 2023 pénalisée par un ralentissement de l'économie». L'objectif du gouvernement français est de ramener le déficit à 5,4% du PIB cette année, avec pour ambition, d'ici 4 ans, de repasser sous la limite des 3% fixée par l'UE. En avril, un comité d'alerte associant parlementaires et collectivités locales sera mis en place en ce sens.

La dette publique s'élève à 113 % du PIB

Concernant la dette publique du pays, elle a augmenté de 202,7 milliards d'euros en 2024, et de 3,8 milliards au quatrième trimestre, pour atteindre 113% du PIB, soit 3 305,3 milliards d'euros. Une bien piètre performance : dans la zone euro, seules la Grèce et l'Italie ont une dette publique plus élevée que la France, relève BFMTV. Au quatrième trimestre, la contribution de l'Etat à la dette publique a diminué de 3,7 milliards d'euros, celle des administrations de sécurité sociale de 5,5 milliards. En revanche, la dette des organismes divers d'administration centrale a augmenté de 1,1 milliard et celle des administrations publiques locales de 11,9 milliards.