
Mardi 9 décembre, les députés vont devoir se prononcer sur le budget de la Sécurité sociale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les camps sont divisés. Conscient que le vote se jouera peut-être à quelques voix près, le gouvernement répète à qui veut l’entendre l’importance de l’adopter. Selon David Amiel, ministre de la Fonction publique, une seule question mérite d’être posée : «Est-ce qu'on veut augmenter le déficit de la Sécurité sociale ou bien le réduire ?» Et pour cause, il l’assure au micro de franceinfo, «s'il n'y a pas de budget pour la Sécurité sociale, alors le déficit augmentera à 30 milliards d'euros».
David Amiel appuie ses dires sur la note du directeur de la Sécurité sociale que Sébastien Lecornu a rendue publique. Le ministre invite chacun à la consulter. Vous pourrez, dès lors, constater que le déficit de la Sécurité sociale était de 23 milliards d'euros cette année. Sans vote du budget, «de très nombreuses mesures d'économie qui sont prévues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale ne pourront pas entrer en vigueur». C’est notamment le cas de l'obligation vaccinale dans les Ehpad ou encore de la maîtrise des prix des traitements.
De lourdes conséquences
Bien plus que l’envol du déficit, David Amiel rappelle les lourdes conséquences que peut avoir le non-vote du budget de la Sécurité sociale. «À chaque fois que le déficit public augmente, les taux d'intérêt augmentent», insiste-t-il. Concrètement, «quand les taux d'intérêt augmentent, ça veut dire qu'emprunter pour acheter un bien immobilier, pour faire un prêt à la consommation, pour une entreprise qui a besoin de faire rouler sa trésorerie, tout cela coûte évidemment plus cher». Autrement dit, sans budget, ce sont «les Français qui en paient le prix».
Interrogé sur les dissensions à l’intérieur de son camp politique sur la question, David Amiel s’est montré embêté. Concédant que l’incertitude plane quant au vote de certains groupes de l’alliance du centre, le ministre de la Fonction publique tient à rappeler qu’Ensemble pour la République «a fait preuve, depuis le début de la discussion budgétaire, d'un grand esprit de compromis». Il fait notamment référence à la suspension de la réforme des retraites, «que l'on avait portée, quand on était pleinement aux responsabilités». Selon lui, «ce n'était pas évident de l'accepter, mais c'était la seule manière d'éviter le pire».
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