
Vote crucial à l’Assemblée nationale. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, a exprimé ce jeudi 4 décembre son inquiétude sur l’avenir de la Sécurité sociale si le budget présenté ce vendredi à l’Assemblée venait à être rejeté. Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, elle a insisté sur les enjeux cruciaux pour les Français et pour l’hôpital. «Les députés doivent avoir conscience que l’enjeu de ce vote n’est pas de soutenir ou non le gouvernement, c’est de ne pas lâcher les Français. Aujourd’hui n’est pas le moment de se positionner pour 2027, c’est le moment d’empêcher la Sécurité sociale de basculer vers un déficit à 30 milliards d’euros», affirme-t-elle.
Amélie de Montchalin alerte sur les conséquences d’un rejet du texte : «Contrairement au budget de l’Etat, il n’y a pas de possibilité d’adopter une loi spéciale pour les finances de la Sécurité sociale. En cas de rejet du texte, les dépenses seront totalement hors de contrôle», prévient-elle. La ministre précise que, dans ce scénario, le gouvernement serait contraint de prendre plusieurs mesures par décret pour garantir le fonctionnement de la Sécurité sociale, et que la réforme des retraites ne serait pas suspendue.
Une majorité pour «s’accorder sur l’essentiel»
Sur la recherche de compromis dans une Assemblée sans majorité claire, la ministre souligne que le compromis «n’est pas l’unanimisme, ni l'effacement des oppositions». «C’est reconnaître qu’une majorité existe pour s’accorder sur l’essentiel, et aujourd’hui, l’essentiel pour les Français, c’est leur santé et l’hôpital», insiste-t-elle.
Amélie de Montchalin rappelle également l’importance du vote du budget : «Le pays a besoin d’un budget pour fonctionner. Pour l’Etat, les collectivités, la défense, l‘éducation, la sécurité, l’agriculture, la transition énergétique, nous devons pouvoir investir.» Selon elle, «les députés ont le pouvoir et la responsabilité de donner les moyens à la France d’être à la hauteur des enjeux intérieurs et extérieurs».


















