Les vacances d’avril et les ponts de mai seront-ils menacés par le préavis de grève des contrôleurs de la SNCF ? Dans la soirée de ce lundi 24 mars, le syndicat Sud Rail a en effet déposé un préavis de grève pendant les week-ends sur la période du 17 avril au 2 juin, à la demande du collectif national des contrôleurs. Ces derniers réclament notamment une meilleure évolution de leur rémunération. Une décision qui n’est pas du goût de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin.

Invitée sur l’antenne de RTL ce mardi, la ministre a été interrogée sur ce préavis de grève à la SNCF. «Je dis à la direction de la SNCF qu’à l’époque où j’ai été en charge de ce sujet, c’est-à-dire avant la fin de l’année, il y a eu des négociations qui ont eu lieu avec les syndicats. Elles ont été conclusives, et donc quand on a des discussions annuelles conclusives, on travaille toute l’année», a-t-elle estimé. Avant de poursuivre : «Donc j’appelle chacun à ses responsabilités. Je pense que les Français ne veulent pas entendre qu’au moment des vacances, des week-ends, on utilise l’arme de la guerre. Donc, dialogue social, dialogue social, dans les meilleures conditions.»

«Taper fort, là où cela peut faire mal»

«Il faut laisser les Français pouvoir vivre leur vie», a taclé Catherine Vautrin en exhortant «les personnels» à «privilégier avec la direction les négociations». Dans les colonnes du Parisien, un des responsables du collectif national des contrôleurs affirme vouloir «taper fort, là où cela peut faire mal», assurant que la «direction ne bouge que si nous instaurons un bras de fer».

Outre une meilleure évolution des rémunérations, Sud Rail réclame dans son préavis une hausse de «100 euros mensuels minimum» de leur prime de travail. Le syndicat exige également un «respect des horaires collectifs du travail», les cheminots se plaignant que leurs plannings soient revus «quasiment du jour au lendemain» par la SNCF.