
La montre tourne avant le 4 novembre, date à laquelle les députés doivent normalement terminer les débats sur la partie recettes du budget 2026. Toutefois, mercredi, il y avait encore plus de 2 800 amendements à étudier. Pour accélérer les débats, plusieurs groupes se sont mis d’accord pour retirer 15% de leurs amendements. Cela sera-t-il suffisant ? Rien n’est moins sûr. «Est-ce qu’on aura le temps de finir l’étude du budget ?», a questionné le député Les Républicains Philippe Juvin sur BMFTV.
D’après le député LR, «ça devient de plus en plus difficile parce que nous sommes très lents dans l’étude du budget». Il souligne qu’il existe de nombreux amendements, qui sont défendus «de manière légitime», a-t-il concédé, mais «cela prend beaucoup de temps», ajoute-t-il, déplorant que les députés n’aillent «pas assez vite». Le rapporteur du budget met même en garde : «Nous n’allons pas assez vite pour finir à temps un budget complet à l’Assemblée nationale.»
Des débats à l’Assemblée pour rien ?
Le risque est de devoir ensuite «passer la balle au Sénat, qui lui fait le travail plus rapidement, car ils (les sénateurs) ont le budget depuis plus longtemps». Il faudra ensuite se mettre d’accord dans une commission mixte paritaire. Mercredi, le député LFI Eric Coquerel avait demandé avec son groupe une suspension de séance afin que les différents groupes se mettent d’accord pour «accélérer le rythme des débats».
Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale avait souligné que cette suspension serait «une petite perte de temps», mais qui allait «peut-être nous permettre d'en gagner beaucoup» avec la suppression d’amendements. Toutefois, selon RTL, de nombreux députés assurent déjà qu’ils ne seront pas prêts pour le vote mardi 4 novembre.
Pour rappel, les députés ont 40 jours pour examiner une première fois le budget, ce qui renvoie au 24 novembre, mais s’il n’y a pas eu de vote, la version proposée par le gouvernement atterrira au Sénat. Le budget de la Sécu doit aussi être étudié, ce qui complique encore plus le calendrier.




















