
Rafale : 12 infos que vous ignorez (peut-être) sur l’avion de chasse star de Dassault Aviation
A la suite de violents affrontements aériens entre le Pakistan et l'Inde en mai dernier, un Rafale indien a été perdu au combat. Rapidement, une avalanche de publications est apparue sur les réseaux sociaux, relayant de fausses informations sur la prétendue destruction de plusieurs appareils français. Vendredi 11 juillet, le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, a dénoncé «la campagne que la Chine a habilement conduite visant à discréditer notre industrie d'armement et directement le Rafale». Pour l'armée française, il s'agit d'une opération délibérée visant à affaiblir la réputation de l'appareil de Dassault, et plus largement, à nuire à la base industrielle de défense tricolore.
Selon une source sécuritaire citée par l'AFP et relayée par 20 minutes, cette campagne s'est jouée sur plusieurs terrains. D'un côté, des comptes liés à la Chine ont publié un grand nombre de messages affirmant que l'Inde avait perdu jusqu'à trois Rafale, tout en diffusant des images falsifiées pour appuyer leurs dires. De l'autre, les attachés de défense chinois ont activement relayé ces informations, en particulier dans les pays susceptibles de devenir clients du Rafale, comme l'Indonésie. Contacté début juillet par l'AFP, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé ne pas être au courant de ces éléments. Pour rappel, c'est la Chine qui arme le Pakistan.
Un narratif biaisé, de faux visuels
Face à cette campagne, l'armée de l’air indienne n'a pas remis en question la qualité du Rafale. Le chef d'état-major de l'Armée de l'Air et de l'Espace, Jérôme Bellanger, a rappelé devant les députés que «l'Inde a affiché son entière satisfaction quant aux performances du matériel français». Il a aussi précisé que dans un combat d'une telle ampleur, avec plusieurs dizaines d'appareils engagés, «il est assez logique qu'il y ait un peu d'attrition au bout de ce combat». L’Inde, qui a commandé plus de 60 Rafale pour son armée de l'air et sa marine, reste un pilier de l'exportation française dans le secteur de la défense.
Pour les autorités françaises, cette campagne de désinformation illustre une tendance plus large. «La Chine s'oppose évidemment principalement aux États-Unis» a noté le général Burkhard, «mais il n'y a pas de vraie distinction, on n'est pas épargné par les effets de la compétition dans le domaine économique, technologique en particulier», évoquant également des opérations d'espionnage et une véritable guerre de l'information.






















