
Une manière différente de protéger le territoire des attaques venues du ciel. Si Donald Trump souhaite lancer un programme de bouclier antimissile, la France a, quant à elle, choisi de s’équiper de ses propres systèmes. En effet, comme le rapporte BFM TV, le pays est surveillé en permanence par un réseau de dizaines de radars militaires et civils. Les informations sont alors transmises à ces centres de détection et de contrôle. Ces derniers ont pour missions de détecter les phénomènes irréguliers. Certains peuvent même être déployés sur des frégates de défense aérienne ou des batteries terrestres.
«Le scope d'altitude à surveiller est très large, car les menaces peuvent à la fois voler à très basse altitude, au-dessus de la mer, ou à plusieurs dizaines de kilomètres d'altitude, voire en vol exo-atmosphérique», précisait un ingénieur en chef de la Direction générale de l’armement au mois de novembre dernier. Dans un second temps, la menace doit être identifiée et classifiée afin de déterminer le meilleur moyen à utiliser pour la neutraliser.
Des ressources supplémentaires dans le cadre de l'Otan
Ainsi, l’inventaire français comprend des systèmes d'artillerie, des canons capables de détruire des cibles particulièrement proches comme des drones, mais également des systèmes à très courte portée, le Mistral fabriqué par MBDA pour des cibles qui vont du drone au missile subsonique, des systèmes de courte portée VL MICA NG ainsi que des missiles Aster 15 pour des cibles allant jusqu'à 30 km. Pour détruire des missiles de croisière ou des missiles balistiques, la France possède les missiles Aster 30 de MBDA, pouvant être tirés depuis le sol ou depuis la mer.
Dans le même temps, en complément de ses propres systèmes, la France bénéficie des moyens déployés dans le cadre de la défense antimissile balistique (BMD) de l’Otan. L’Espagne héberge notamment des destroyers américains tandis que l’Allemagne abrite le centre de commandement de la BMD. Ainsi, une note de l'Institut français des relations internationales recommande aux pays européens de «réinvestir dans leur défense sol-air et antimissile».


















