
Le modèle social français est-il toujours viable ? Le travail rémunère-t-il assez ? Autant de sujets abordés par Emmanuel Macron mardi 13 mai lors de son grand oral sur TF1. Le chef de l’Etat, pour qui le modèle social français repose «beaucoup trop sur le travail», a estimé qu’il fallait «alléger» certaines choses, à commencer par les cotisations patronales et salariales «qui entraînent une différence importante entre le salaire brut payé par l’employeur et le salaire net perçu par le salarié».
Un discours étayé par la ministre des Comptes publics ce mercredi matin sur RMC, qui souhaite que les Français gagnent mieux leur vie. «Comment, quand on travaille en France, on gagne plus ? Comment ça fait plus sur la feuille de paie à la fin du mois ?», a mis en avant la ministre, parlant de «débat essentiel». Si la ministre concède que la santé, la retraite ou la politique familiale, qui font partie de notre modèle social, «font notre fierté», il représente la moitié de nos dépenses.
Rapprocher le salaire net du brut
Et c’est un problème aujourd’hui pour Amélie de Montchalin. Pourquoi ? Car «il y a 80 ans, c’était financé par une population très nombreuse et très jeune», or aujourd’hui, «on est de moins en moins nombreux à travailler par rapport à la population». Et d’ajouter : «On finance de moins en moins nombreux des dépenses de plus en plus grandes.» Raison pour laquelle le travail «doit payer plus».
Une problématique qui touche les patrons qui voient leurs charges s’envoler et ne sont donc pas incités à embaucher. S’il n’y a «pas de solution magique», la ministre des Comptes publics souhaite ouvrir «le débat» : «Comment maîtriser la dépense et répartir l’effort ?» Si la TVA sociale est une solution, elle estime qu’il existe «plein d’autres solutions».
Aujourd’hui, le principal objectif du gouvernement est de rapprocher le salaire brut du net : «Si vous êtes un jeune au SMIC, pour avoir 100 euros de plus à la fin du mois, ça coûte 200 euros à votre patron. Les gens ne s'y retrouvent pas, les travailleurs français en ont ras le bol», a conclu Amélie de Montchalin.




















