«J’assume ma part.» Pour faire sa rentrée, Emmanuel Macron s’est longuement confié au JDNews, mardi 26 août, afin de revenir, notamment, sur le projet de loi de finances porté par son Premier ministre François Bayrou et les 43,8 milliards d’économies envisagés. Le président de la République a tenu à reconnaître sa responsabilité dans l’augmentation du déficit public. «Cette part, c’est la protection des Français face à des crises historiques : c’est le salaire versé pendant le Covid, la facture d’électricité gelée pendant l’inflation ou la retraite indexée», a-t-il détaillé.

«Quand on analyse l’augmentation de la dette, on s’aperçoit qu’elle a augmenté de 2,3 points de PIB par an pour le président Mitterrand, de 0,9 point pour le président Chirac, de 5,3 pour le président Sarkozy et de 1,4 pour le président Hollande. Depuis 2017, nous sommes autour de 1,7 point de PIB par an avec une pandémie (le Covid), le retour de la guerre en Europe pour la première fois depuis des décennies (la guerre en Ukraine) et une inflation historiquement haute en 2022-2023», a-t-il détaillé au journal.

«Il faut travailler pour rembourser»

«J’assume aussi aujourd’hui qu’après avoir beaucoup dépensé pour protéger, il faut économiser et travailler pour rembourser. Et je trouve singulier que les partis politiques qui pensaient qu’il fallait dépenser plus durant les crises affirment qu’il faut rembourser moins aujourd’hui», a poursuivi le chef de l’État qui cible ainsi les oppositions qui pourront faire tomber François Bayrou le 8 septembre en ne votant pas la confiance au Premier ministre.

Emmanuel Macron a appelé les forces politiques à trouver «les voies de compromis et de la stabilité, comme c’est la pratique partout en Europe», évoquant une «lourde responsabilité» si un «désordre» devait avoir lieu. Le président de la République est également revenu sur le mouvement social annoncé du 10 septembre, le chef de l’État a demandé aux manifestants de «s’exprimer dans le respect de l’ordre républicain».